Le Giec
Le GIEC, Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Évolution du Climat, est un organisme indépendant créé par l’ONU en 1988 et ouvert à l’ensemble de ses pays membres. Il joue un rôle de conseiller sur les questions environnementales auprès des 195 nations signataires. Sa mission se concentre d’une part sur l’analyse et l’évaluation de l’ensemble des données scientifiques et socio-économiques en relation avec le réchauffement climatique afin de rendre compte des conséquences de l’activité humaine sur notre environnement, et d’autre part propose diverses stratégies pour atténuer ce dernier.
Objectifs du Groupe
Par le biais d’une analyse méthodique et une approche scientifique collective, cet organisme répond aux incertitudes des gouvernements face à notre crise environnementale afin que ces derniers puissent communiquer avec la société civile sur les enjeux climatiques et les stratégies à mettre en place pour s’adapter à ces bouleversements.
L’ensemble des données collectées auprès de divers laboratoires et communautés scientifiques dans le monde sont évaluées par le Groupe et retranscrites au sein de leur rapport annuel de manière bénévole. Trois groupes de travail (WG) sont responsables des différents volets du rapport. Le dernier volet est sorti ce lundi 4 avril 2022 et a donné lieu à la plus longue session de négociations entre les gouvernements pour son approbation.
Avant de vous aider à décrypter ce 3e volet du rapport du GIEC, nous souhaitons rappeler les réflexions du 2e groupe (WGII) : « Pour diminuer le risque climatique, il est urgent de prendre des décisions quant aux futures constructions, à l’urbanisme, aux infrastructures et à l’utilisation des sols existants. Le développement urbain doit répondre aux lacunes en matière d’aménagement du territoire et d’adaptation, tout en diminuant la vulnérabilité des populations marginalisées et à faible revenu. »
Décryptage du troisième volet du 6e Rapport du GIEC (WGIII)
Le Groupe de travail III (WGIII) a publié ce mois-ci un ensemble de données et de directives sur les comportements à adopter en vue de l’actualité climatique. Un communiqué de presse publié sur le site du GIEC commentait : « C’est établi : nous pouvons réduire de moitié les émissions d’ici à 2030, mais il faut agir aujourd’hui » (GIEC, 2022). Pour la première fois en quelques années, le rapport est plus positif et met en avant un certain nombre d’actions prometteuses au-delà des données quantitatives sur les émissions. Par exemple, la diminution du coût unitaire des énergies renouvelables donnant lieu à une augmentation des politiques sociales et environnementales ou encore une augmentation constante des lois d’atténuation des émissions de Gaz à Effet de Serre (GES) par le biais de technologies et d’infrastructures bas carbone sont mises en avant.
En termes d’émissions, le constat reste alarmant. Au cours de la période 2010-2019, elles ont été supérieures à celles de toutes les décennies précédentes, en moyenne, malgré un taux de croissance inférieur à celui enregistré entre 2000-2009. De plus, la crise de la Covid-19 qui avait permis une diminution des émissions de CO2 n’a pas pu maintenir la tendance avec la reprise des niveaux d’activités mondiaux. Les réductions des émissions de CO2 provenant d’énergies fossiles et des activités industrielles (énergie, transports, agriculture…) ont été inférieures à leurs augmentations.
Le GIEC a aussi porté une attention particulière quant aux effets de la transformation de nos modes de vie sur le réchauffement climatique. Un chapitre entier est dédié aux aspects sociaux de l’atténuation et explore les causes de la consommation et des émissions de GES au sein de la demande. Par exemple, repenser les villes et leur organisation. Ce point est majeur car les zones urbaines sont le cœur des émissions de CO2 et d’augmentation de la population. Si les villes sont rénovées et construites de manière intelligente, avec des bâtiments à consommation énergétique nulle, de manière compacte pour favoriser la marche, ou encore en favorisant les mécanismes naturels de stockage de carbone, alors nous pourrons nous rapprocher des objectifs de l’Accord de Paris sur le Climat de 2015.
Chaque citoyen est influencé par son milieu à modifier son comportement. Encore faut-il que les transformations d’infrastructures soient accessibles à tous et en lien avec les attentes de l’ensemble des parties prenantes. Le WGIII a souligné l’importance de la sobriété citoyenne mais aussi de l’équité et de la participation significative des tous les acteurs affectés par la prise de décision. L’implication de toutes les parties prenantes, à tous les niveaux, peut renforcer le contrat social, la confiance et le soutien aux transformations.
Enfin, le WGIII rappelle que les prochaines années seront décisives pour limiter le réchauffement climatique nettement en dessous de 2°C. Les émissions mondiales de GES devraient atteindre un pic entre 2020 et 2025. Les scénarios modélisés à l’échelle mondiale qui limitent le réchauffement à 1,5°C (niveau ratifié dans l’Accord de Paris) impliquent des réductions drastiques, immédiates et profondes dans tous les secteurs. Il faut trouver et débloquer les fonds disponibles pour l’atténuation de la crise environnementale et les allouer de manière intelligente afin de répondre stratégiquement aux objectifs de développement durable (ODD2030). Le Groupe à une confiance élevée dans l’atteinte de la neutralité carbone dans l’ensemble des secteurs et la réduction importante des émissions de GES.
A notre tour
Les 3 rapports des groupes de travail du GIEC sont unanimes sur l’impact néfaste de l’habitation sur le changement climatique en pointant l’amplification des phénomènes de chaleur urbains. Pour répondre à cette problématique ALTO promeut déjà la végétalisation des ilots verts, l’emploi de l’eau et des matériaux à faible rejet de CO2. Quant à l’échelle du bâtiment nous répondons à la problématique du dérèglement climatique par :
- La maitrise des stratégies de ventilation naturelles et d’ombrage.
- La mise en place de revêtement végétalisés ou simplement de couleur claire.
- La mise en place de protection solaire tel que les Brise-Soleil Orientables.
Nous souhaitons à notre tour contribuer à cette évolution vers un futur vivant. C’est pour cela que nous vous proposons de coconstruire votre plan d’action pour une construction régénérative !
Vous en avez assez de lire les résultats scientifiques catastrophiques ? Vous avez envie de faire le premier pas vers moins d’émissions, vers plus de durabilité et de responsabilité dans vos pratiques ? Nous serons heureux de vous y aider : Rencontrons-nous pour en discuter et réfléchir ensemble aux actions concrètes à mettre en place !
Ecrivez-nous ou appelez nous !
Bibliographie
IPCC. (2022, April 4). Communiqué de presse du giec est établi: Nous … – ipcc.ch. COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU GIEC. Retrieved April 6, 2022, from https://www.ipcc.ch/site/assets/uploads/2022/04/IPCC-AR6-WG-III-PressRelease-French.pdf
Bon Pote. (2022, April 5). Nouveau rapport du Giec : Agir coûtera moins cher que le business as usual. Bon Pote. Retrieved April 6, 2022, from https://bonpote.com/nouveau-rapport-du-giec-agir-coutera-moins-cher-que-le-business-as-usual/
Beny, F., Canas, S., Chavanne, M., Persoz, L., Deutsch, D., & Tuel, A. (2022, February 28). Synthèse du rapport AR6 du giec publié le 28/02/2022. The Shift Project. Retrieved April 14, 2022, from https://theshiftproject.org/wp-content/uploads/2022/03/Synthese-vulgarisee-Rapport-WGII-AR6-The-Shifters.pdf
Bon Pote. (2022, April 6). Les infographies du 6ème rapport du Giec. Bon Pote. Retrieved April 14, 2022, from https://bonpote.com/les-infographies-du-6eme-rapport-du-giec/
